keyboard_arrow_up
>
Les actualités
>
01/04/2020  |  Union

Retour sur notre matinale : enjeux internationaux autour du sport

La récente matinale de l’UNION Sport & Cycle, retransmise en live sur Be Sport pour une grande première, était consacrée aux impacts de la pandémie sur le secteur.

Bien sûr, il y a le report des Jeux de 2020 du 23 juillet au 8 août 2021. Il a demandé un peu de temps compte tenu de la dimension politique et interplanétaire de l’événement avec son budget de 12 milliards de dollars et ses 43 sites de compétitions. C’est un exemple concret et marquant pour le sport de l’ampleur des conséquences de la pandémie, où l’effet « domino » joue à plein. Car sont impactés par ce changement le comité local d’organisation, le Japon, les athlètes, le mouvement olympique, les diffuseurs détenteurs des droits, les équipementiers pour qui l’événement est une date inscrite au calendrier pour l’aboutissement des recherches R&D. Touché également…. Paris 2024. En effet son olympiade durera 3 ans et non plus 4. Ce qui, pour la montée en puissance et l’exploitation des droits va modifier pas mal de choses. « Il y a des enjeux internationaux forts et des dégâts co-latéraux. Cela va se sentir dans le temps et toute la filière va souffrir » a expliqué Virgile Caillet, délégué général de l’UNION sport & cycle.

Il y a aussi le report du championnat d’Europe de football (11 juin au 11 juillet 2021), dont le process ayant conduit aux nouvelles dates inspire Christophe Lepetit. « Pour ce championnat comme pour d’autres compétitions, on sent que les différents acteurs sont plus dans le dialogue et la discussion pour imaginer comment tous sortir de la crise. En choisissant de nouvelles dates en 2021, l’UEFA donne la possibilité aux championnats nationaux d’aller à leur terme tout comme la Champions League » relève le responsable des études économiques du CDES Limoges.

Avec le confinement, la pratique sportive est contrainte, même si l'activité physique individuelle des personnes est l’une des 5 dérogations possibles pour sortir de chez soi dans une limite temps d’une heure, et le sport amateur en compétition à l’arrêt. « Quand les compétitions redémarreront, je pense à Roland Garros mais aussi à d’autres grands tounois, nous n’aurons pas ce levier médiatique (ndlr : que nous avions en début de saison) » a souligné Eric Babolat, le PDG de la société éponyme. « Au milieu, il y a les clubs et les magasins qui sont des structures fragiles. Nous regardons comment les aider, les soutenir au mieux » a-t-il poursuivi.

Il y aura dans quelques semaines une reprise des activités. « En Chine, cela redémarre doucement. Les magasins et les clubs réouvrent. La pratique du tennis est autorisée dans certains en simple, pas en double pour respecter des consignes sanitaires » révèle Eric Babolat.  « Il y a plusieurs temps dans cette crise sanitaire, avec tout d’abord des mesures d’urgences économiques prises de manière très volontaire par le gouvernement, puis viendra le temps de la relance. Il va falloir accompagner la reprise avec peut-être des mesures incitatives sur le plan fiscal et sur le plan de l’accès à la pratique. Comment la pratique va se remettre en place ? Il est clair que l’on ne pas va pas appuyer sur un bouton on / off. Et puis il y aura un dernier temps de moyen terme autour de la place du sport. Certains groupes de réflexion sont à l’œuvre là-dessus. L’ensemble des acteurs sont mobilisés autour du ministère de l’Economie, autour du ministère des Sports. Ce sont toutes les parties prenantes du sport qui doivent réflechir ensemble, que ce soit les collectivités territoriales, l’Etat, le mouvement sportif et bien sûr les entreprises du secteur marchand et de l’événementiel » a conclu Virgile Caillet. Les travaux sont en cours pour bâtir ce plan de relance à plusieurs volets.

A voir également