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18/02/2021  |  Sport et Loisirs

L’AFNOR publie le cahier des charges du masque sportif

Le groupe publie un référentiel comportant les exigences minimales pour concevoir un masque barrière destiné aux sportifs, qu’ils soient occasionnels ou professionnels.

Le document était attendu par l’ensemble du monde sportif. « Depuis le mois de mars dernier, nous avons cherché des solutions pour réagir, en cherchant le maintien des activités sportives, en accompagnant les acteurs sur le plan économique et social, a expliqué Eric Journaux, directeur du cabinet de Roxana Maracineanu, lors d’un webinair organisé en début de semaine par l’UNION sport & Cycle. Nous avons voulu aussi pro-agir sous l’égide de l’Afnor pour produire un référentiel de protection ».

Le Comité national olympique et sportif français était également aux premières loges de ce projet. « La préoccupation numéro 1 est aujourd’hui la reprise des activités physiques sportives dans tous les clubs qu’ils soient du secteur associatif et marchand, a détaillé Denis Masseglia, son président. C’est quelque chose qui manque à nos concitoyens et c’est quelque chose qui va devenir de plus en plus indispensable en termes de santé,  de lien social, d’équilibre psychique et pour la survie des clubs ».

Le  cahier des charges qui porte la référence AFNOR SPEC S70-001 a été conçu par un groupe d’ experts emmenés par l’UNION sport & Cycle et ses adhérents, avec le soutien financier du ministère chargé des Sports.

Olivier Peyrat, directeur général de l’Afnor, explique l’ensemble du process d’élaboration : « Le 14 décembre, une quarantaine d’experts ont commencé à réunir leur savoir-faire. Il y a eu 2 lignes droites très intenses : l’une avant Noël et l’autre après et des essais pour vérifier l’efficacité du dispositif. Nous avons publié samedi dernier un document normatif au côté de madame la ministre des Sports, permettant l’industrialisation ». Pour Gregory Berthou, responsable développement « biens de consommation, Sports et Loisirs » à l’Afnor, « il y a eu une mobilisation exemplaire d’un groupe d’acteurs représentatifs pour une opération commando ».

Pour Mathilde Geerts, animatrice du groupe de travail et ingénieur chez Decathlon, ce référentiel est le fruit d’un travail intense d’un mois et demi du groupe d’experts, dont 2 semaines de réunion quotidienne. « Il a été mené dans la volonté d’intégrer les avis de tous les participants ».

Fabio Puga de Freitas, responsable R&D de la société PRONEEM, souligne les axes prioritaires « la protection, le confort général, le confort respiratoire et l’évacuation de l’humidité, l’ajustement », ajoutant que « la notion de confort a été introduite pour les utilisateurs de ce masque avec des critères mesurables pour tout un chacun ».

Cette « barrière de protection » doit permettre aux pratiquants d’activités physiques et sportives en salle de pouvoir reprendre leurs activités une fois qu’elles seront à nouveau autorisées. « Il y a des étapes à franchir et notamment faire reconnaitre aux administrations les différentes caractéristiques de ce masque. Les autorités sanitaires vont être sollicitées sur le travail accompli » précise Eric Journaux.

Les premiers masques pourraient être commercialisés en grande quantité à la fin du 1er trimestre ou bien au début du suivant dans une fourchette de prix de 5 à 25 euros selon les spécificités (nombre de lavages) et les fabricants.

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