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26/05/2020

Passcare, le passeport santé 2.0

©Passcare
Un outil sécurisé de suivi mais aussi de dépistage et de prévention qui suscite à juste titre l'intérêt du milieu sportif.

Les clubs de football de Sedan et de Reims Sainte Anne sont déjà convaincus par le concept et l'ont adopté pour leurs effectifs. De toute évidence, le développement de Passcare, ce passeport santé basé sur l'intelligence artificielle, suscite un vif intérêt de la part du monde sportif. Mais pas seulement !

A la genèse de cette aventure, Adnan El Bakri, médecin de formation qui découvre lors de sa thèse à quel point les mondes de l'intelligence artificielle et du digital possèdent un potentiel immense non explorés et exploités pour la santé. Il crée la société en 2016 et planche sur un système basé, non pas sur les professionnels de santé, mais sur le citoyen lui-même. « C'est lui qui est au cœur du process et qui partage avec qui il veut ses données. »  L'application accessible en ligne est reliée à une carte : le fameux passeport santé. « Toutes les informations relatives à sa santé sont sécurisées et un code envoyé sur son propre téléphone est nécessaire pour y accéder. » explique le fondateur.

Le parcours santé de toute une vie

Un moyen de réunir sur une même plateforme ses ordonnances, imageries, analyses et autres compte-rendu de consultations qui peuvent nourrir le diagnostic des professionnels de santé ou être consultés en cas d'urgence. Mais le concept va plus loin. Grâce à l'intelligence artificielle, Passcare entame un autre chantier : celui de l'analyse des datas. « L'IA n'exploitera pas les fichiers mais les données qui y sont inscrites pour envoyer des notifications, alerter sur des failles dans le parcours... » Mais aussi envisager toute une démarche de dépistage et de prévention personnalisée, impossible jusque-là.

Un intérêt, aussi, pour les sportifs de haut-niveau comme amateurs

« D'où l'intérêt pour des sportifs de haut-niveau notamment qui sont suivis par un médecin dans leur club mais qui ne possèdent finalement pas de dossier médical en dehors de celui-là. » Mais le pont avec le monde sportif va encore plus loin. « Pour l'instant, une saisie libre permet d'entrer des tas de mesures comme le rythme cardiaque, la tension artérielle, etc. Dans les prochaines versions, des connecteurs récupéreront directement les données des outils connectés comme la montre pour récupérer et suivre ces mesures dans le Passcare. »

Une porte grande ouverte donc également dans l'univers du sport-santé et un outil inédit qui a rapidement trouvé écho auprès de Laura Flessel, convaincue de l'intérêt collectif de cette application en ligne. L'ancienne championne olympique et ministre des Sports endossera ainsi d'ici quelques semaines le rôle de directrice de développement de la start-up. « Elle va nous épauler sur l'axe sportif bien entendu et notamment sur le dossier sport-santé où on peut tant apporter et qui lui tient à cœur. Elle est ambassadrice et marraine de plusieurs ONG en Afrique... » Et Passcare se déploie justement au Gabon, en Côte d'Ivoire et au Tchad avec des partenariats publics ou publics-privés.

Un coût entre 3 et 12€ par personne par an

Le champ des possibles est encore immense pour cette application. Adnan El Bakri y croit plus que jamais. « Nous avons atteint les 300 000 € de chiffre d'affaires lors du dernier exercice et nous tablons sur 1 million pour cette année. » Quelque 500 000 utilisateurs potentiels sont comptabilisés aujourd'hui. Passcare se base en effet sur un modèle de développement B to B. « Même si on reste ouvert au B to C. L'idée est qu'une entreprise, une assurance, etc. offre ce service à ses salariés, adhérents... » Et donc pourquoi pas une Fédération par exemple, dans le cadre du sport. « Le coût s'échelonne entre 3 et 12€ par personne par an. »

Après une levée de fonds de 4 millions d'euros en phase d'amorçage pour lancer la version beta de l'application, Passcare entend finaliser un second tour de table beaucoup plus conséquent d'ici la fin de l'année. « On prépare une levée de fonds de 15 millions d’euros nécessaire pour développer ce plan d'hyper croissance. » Et l’esprit d'Adnan El Bakri bouillonne de nouvelles idées pour aller encore plus loin, tant pour permettre aux professionnels de santé de bénéficier d'éléments encore plus riches pour suivre leurs patients que pour offrir aux citoyens un instrument précieux et utile pour leur santé.

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