Après avoir notamment participé au développement de la station de Courchevel en y construisant des remontées mécaniques, Laurent Boix-Vives rachète, à 29 ans, en 1956, la société Rossignol et son usine de métiers à tisser et de fabrications de ski à Abel Rossignol, menuisier, par l'entremise du champion Emile Allais. Il la développera en la spécialisant tout d'abord sur les sports d'hiver puis en créant un groupe multi-marques multi-activités international.

En 2005, Laurent Boix-Vives cède l'entreprise au groupe Quiksilver peu de temps après avoir fêté à Courchevel, avec une grande partie du commerce sport, la sortie de la 50 millionième paire de ski fabriquées dans les usines du groupe.

« Laurent Boix-Vives fut un industriel visionnaire et un des grands personnages de l’industrie du ski et du développement des sports d’hiver en France et dans le monde » écrit ce soir le groupe Rossignol où l’émotion est vive. « De 1956 à 2005, Laurent Boix-Vives a imprimé son énergie, sa rigueur et sa vision. Ce furent pour ce passionné, cinquante années de vie intense dédiées à l’univers du ski dans le cadre de la conquête du marché mondial qu’il a menée à partir de la ville de Voiron en Isère ».

Pour Bruno Cercley, le président actuel de l’entreprise, « Le groupe Rossignol perd sa figure emblématique, qui a su faire d'un petit atelier artisanal à Voiron le premier groupe mondial de ski. Laurent Boix-Vives a certainement écrit l'une des plus belles pages entrepreneuriales du XXe siècle, et a su populariser la pratique des sports d'hiver en France et dans le monde. L'émotion est très vive au sein de la grande famille Rossignol depuis l'annonce de son décès. Ceux qui ont eu la chance de le côtoyer se souviennent d'un homme profondément humain, à l'écoute, exigeant et toujours bienveillant. Il a su nous transmettre son sens du détail et des choses bien faites. Nous perdons aujourd'hui un symbole, un mentor et un ami ».