La France est repassée en confinement depuis le 30 octobre et jusqu’au 1er décembre « a minima » et des commerces dits « non-essentiels » dont les magasins de sport et de loisirs ne pourront pas recevoir de clients.

Les commerces et réparation de motocycles et cycles seront autorisés à ouvrir. Le retrait des commandes par les clients y est également permis, rendant de fait le click and collect possible pour les commerces.

Pour les commerces « non-essentiels » fermés pour la deuxième fois administrativement, il s’agit d’un nouveau coup très dur qu'ils ont cherché à éviter dans les dernières 48h. Les entreprises déjà fragilisées vont éprouver de très grandes difficultés à se maintenir en vie et celles qui avaient pu limiter tant bien que mal les effets vont commencer à sérieusement être déstabilisées. Le commerce ne peut encaisser indéfiniment pareils épisodes après des hivers déjà contraints à la suite des manifestations des gilets jaunes et des grèves des transports.

Au micro d’Europe 1, Geoffroy Roux de Bézieux a fustigé les mesures de confinement annoncées, affirmant qu’ « un commerçant avec deux ou trois salariés va devoir mettre la clé sous la porte », faute de soutien suffisant de l’Etat. Selon le président du MEDEF, « dans le reconfinement allégé, le fait de fermer les commerces en aucun cas responsables de la contamination est une erreur ».

Selon Virgile Caillet, Délégué général de l’UNION sport & cycle, « ces commerces sont d’autant moins responsables de la propagation du virus que la grande majorité d’entre eux ont fait des efforts considérables pour protéger la santé de leurs salariés et du public. Depuis plusieurs mois maintenant, les commerces d’articles de sport, notamment, ont mis en place des protocoles sanitaires extrêmement stricts. Nous les avons accompagnés dans cette démarche, en leur fournissant des indications précises et validées par les pouvoirs publics, dès le mois de mai dernier. » Virgile Caillet d'ajouter que « les activités physiques et sportives, au-delà des enjeux de santé publique maintes fois rappelés par les médecins, ont aussi démontré lors du premier confinement à quel point elles étaient une soupape et un moment de plaisir et de lien social pour les Français ».

Le président du MEDEF s’est dit favorable à une autorisation d'une heure par jour pour aller faire ses courses dans des commerces non-essentiels. « Ils sont déjà très fragilisés et le grand vainqueur [du reconfinement], malheureusement, va être Amazon », a-t-il estimé. Pour lui, la fermeture des commerces « est une maladie qui va s'abattre sur un corps malade ».

Au cours de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a laissé entrevoir un espoir pour le commerce. « Je demande un très gros effort, tenons-le avec beaucoup de rigueur pendant 15 jours. Si d'ici 15 jours, nous maîtrisons mieux à la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël », a déclaré le chef de l’Etat.