En 2022, les coureurs ont adopté une pratique de plus en plus diversifiée, caractérisée par une augmentation de la pratique du trail, une hausse de la multi activité et une diversification des lieux de pratique et des partenaires d'entraînement. Cette diversification s'inscrit dans un contexte économique et climatique qui perturbe le quotidien des coureurs et les amène à revoir leurs habitudes de consommation.

Alors que 2021 avait marqué un retour à la normale après la pandémie, l'année 2022 se caractérise par une accélération de la pratique du running. Désormais, les coureurs augmentent la fréquence de leurs séances et parcourent davantage de kilomètres.

Les records de températures mesurés par Météo France durant l’année contraignent les runners à s'adapter à ces conditions climatiques en modifiant leurs horaires de pratique, comme l’affirment 70% des répondants. Pourtant, seulement 10% d'entre eux affirment réduire leur pratique durant les périodes de canicule, démontrant une nouvelle fois un profond attachement à leur pratique.

En 2022, la pratique du running se caractérise par une diversification croissante.

Les coureurs ne se limitent plus exclusivement à cette activité et s’adonnent en moyenne à 4,4 autres disciplines sportives. Parmi celles-ci, le trail connait de plus en plus d’adeptes, y compris parmi les coureurs qui se consacraient exclusivement à la course sur route. Aujourd’hui, 69% des coureurs affirment pratiquer les deux durant l’année.

Ils varient également les cadres de pratique, en courant dans 3,5 lieux différents en moyenne par an, que ce soit en ville, en montagne ou à la campagne. Une variation que l’on retrouve également chez les partenaires de pratique puisque les runners courent dans 2 configurations différentes en moyenne par an (seul ou à plusieurs).

En raison de l'inflation, les coureurs doivent désormais procéder à des arbitrages économiques. Ainsi, 60% d'entre eux prévoient de réduire leurs dépenses liées au running en 2023 en achetant davantage de produits en promotion.

Malgré cette incertitude économique, l'année 2023 pourrait être l'année du rebond pour les courses. En effet, 46% des runners déclarent vouloir participer à davantage de courses qu’en 2022.

Des difficultés économiques qui pourraient s’accompagner de nouvelles attentes de consommation portées par les jeunes générations. En effet, bien que tous les coureurs, quel que soit leur âge, se disent sensibles à la cause environnementale, les plus jeunes semblent plus enclins à adopter de nouveaux modes de consommation tels que les collections en précommande (58% des 18/24 ans).