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23/01/2025  |  Union

"Vous pouvez compter sur moi" : Marie Barsacq, aux vœux de l'USC

Lors des vœux de l’Union Sport & Cycle au Medef à Paris, ce 22 janvier, les enjeux budgétaires et fiscaux du sport français ont été au centre des débats. Notamment lors de l’allocution de la ministre des Sports, face à un secteur qui se questionne.

Lors des vœux de l’Union Sport & Cycle au Medef à Paris, ce 22 janvier, les enjeux budgétaires et fiscaux du sport français ont été au centre des débats. Notamment lors de l’allocution de la ministre des Sports, face à un secteur qui se questionne.

"Le budget du sport de l'État correspond désormais à celui qui permet de faire fonctionner le PSG". Avec cette déclaration de Grégory de Radiguès, nouveau président de l'Union Sport & Cycle (USC), lors des vœux 2025 au Medef à Paris, le ton est donné. 

Une comparaison frappante; qui illustre la situation budgétaire tendue du sport français, au cœur de l'allocution de Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative, présente ce mercredi matin.

Alors que le projet de loi de finances 2025 prévoit une réduction de plus de 100 millions d’euros des crédits alloués au ministère des Sports, un amendement gouvernemental daté du 16 janvier propose une coupe supplémentaire de 34,3 millions d’euros. Ces décisions ont suscité une vive réaction du mouvement sportif, notamment à travers une tribune, publiée dans l'Équipe et signée par 425 athlètes dénonçant une baisse globale de 33 % du budget du sport. La ministre a tenté d’apaiser les inquiétudes : "Vous pouvez compter sur moi pour défendre votre secteur et travailler main dans la main avec vous."

Les incohérences fiscales au cœur des débats

Parmi les sujets abordés par la ministre figure la question des taux de TVA appliqués aux activités sportives. Elle a reconnu "certaines incohérences" et s’est engagée à travailler avec les acteurs du secteur pour harmoniser cette fiscalité. 

Actuellement, “des produits comme les boissons à base de sucre bénéficient d’un taux réduit” a rappelé le nouveau président de l’Union Sport et Cycle, “tandis que les salles d’escalade ou de fitness sont taxées à 20 %”. "Cela n’a aucun sens", dénonçait déjà Virgile Caillet, délégué général de l’USC, en mai dernier. 

Cette disparité est perçue comme un frein au développement des loisirs sportifs marchands, qui accueillent chaque année près de 17 millions de Français. “Changer la TVA ne changera pas le prix des salles, déjà très attractif”, conçoit Grégory de Radigues. En revanche, il permettrait à des sociétés de s’implanter dans des zones de chalandises dans lesquelles nous n’osons pas aller aujourd’hui, par souci de rentabilité”. 

Les défis énergétiques et l’héritage post-Paris 2024

Marie Barsacq a également évoqué les défis liés à la crise énergétique et à la transformation des infrastructures sportives : “Nous avons vu des collectivités confrontées à des décisions difficiles, comme la fermeture de piscines ou la réduction de leurs horaires. Ce sont des sujets que nous devons regarder de près pour trouver des solutions viables".

Concernant l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la ministre a rappelé : "Les efforts menés visent à construire un héritage durable des Jeux", tout en reconnaissant que cet objectif nécessitera des investissements supplémentaires dans les équipements sportifs et leur accessibilité.

La ministre a insisté sur l’impact économique positif du sport : "Chaque euro investi dans le sport génère de multiples bénéfices." Avec une croissance annuelle moyenne de 7 % en termes d’emplois ces dix dernières années, le secteur est un levier essentiel pour la santé publique et la cohésion sociale. Néanmoins, l’absence d’un plan ambitieux pour capitaliser sur l’élan post-Paris 2024 pourrait freiner cet élan.

Si l’allocution de Marie Barsacq se voulait rassurante et s’apparente à une main tendue vers la filière, elle met en lumière les nombreux défis qui attendent le secteur sportif français en 2025 : harmonisation fiscale, financement durable et adaptation aux enjeux énergétiques. 

Dans ce contexte délicat, les acteurs de l’Union Sport et Cycle espèrent que ces promesses se traduisent rapidement en actions concrètes. “Cela prend du temps, mais il ne faut rien lâcher” assure la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative.  

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